Evêque, policiers et faux-papiers...

Dans cette première revue de presse sur la situation des jeunes migrants isolés, il y a un évêque qui appelle à un peu plus d'humanité et à une non récupération politique, des policiers qui falsifient les papiers, ou bien encore une filière supposée dans les Landes. Mauvais voyages...

- L’évêque de Gap en a appelé jeudi 26 avril à « la solidarité nationale » pour organiser l’accueil de mineurs isolés dans les Hautes-Alpes. Dans le journal La Croix, Mgr Xavier Malle souhaite la création de « structures durables pour l’accueil des mineurs non accompagnés » et à un « travail collaboratif entre tous les acteurs du terrain, dont le Secours catholique et les paroisses, dans un dialogue renouvelé avec l’État. »

 

- Cinq cents jours, vingt-cinq migrants, quatre journaux européens. Pendant un an et demi, Le Monde, le britannique The Guardian, l’espagnol El Pais et l’allemand Der Spiegel suivent chacun une famille ou un groupe arrivant sur le continent, pour raconter leur accueil et leur intégration. Le projet, sous forme de vidéos,  est financé par l’European Journalism Centre, soutenu par la fondation Bill et Melinda Gates.

 

- Bigre, une filière organisée dans le Sud-Ouest ? France Bleu se pose la question, constatant que d'une petite vingtaine au mois d'octobre, ils sont plus de 80 au mois de décembre. Un pic jamais atteint jusque-là, selon le Conseil départemental des Landes. Des chiffres qui " laissent supposer qu'il existe bien une filière de migrants mineurs, un réseau organisé qui passe par les Landes." Les jeunes, pour la plupart originaire d'Afrique de l'Ouest, de Guinée Conakry ou du Mali, arrivent en train sans papiers, se présentent d'eux-mêmes au commissariat de Dax ou de Mont-de-Marsan. Ils racontent être nés au début des années 2000, et donc, être mineurs.

 

- Pendant ce temps-là, dans Le Point, on apprend que sept associations italiennes mettent en cause l'Hexagone, affirmant que des policiers ont falsifié les actes de naissance de migrants mineurs, afin de les faire passer pour des majeurs et les renvoyer vers l'Italie, révèle The Guardian .

 

- A Toulouse, La Dépêche du Midi revient sur la situation des jeunes à l'hôtel de Tunis. « Le problème n'est pas départemental, mais national : le conseil départemental paye pour les manquements de l'État, notamment au niveau des frais de santé », résume Alain Fillola, ex-Conseiller général. Gérard Castells, directeur du DDAEOMI répond qu'il  souhaiterait qu'associations et département travaillent désormais main dans la main. «Le flux migratoire va augmenter, or, nos positions sont complémentaires. Il faudrait cesser de perdre du temps et travailler ensemble.» Pas bête, effectivement...

 

 

Migrants dans la zone du terminal des ferries à Calais, le 6 mars 2018 . / Philippe Huguen/AFP

 

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